V ― Comment Marjolet fit monter Louis XIV à la Tour Eiffel. Le directeur de l’Exposition, prévenu par Marjolet de la visite de Louis XIV, avait cru à une plaisanterie du savant fantaisiste. Cependant un fonctionnaire était à l’entrée du pont d’Iéna, tout stupéfait à la vue de ces visiteurs étranges. Les voitures s’arrêtant brusquement devant l’entrée interrompirent les lamentations des courtisans inquiets. La Cour mit pied à terre ; un à un les tricycles arrivèrent aussi, éprouvés par quelques accidents ; deux tricycles avaient versé dans les fossésContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #5 »
IV — S. M. éprouve quelques étonnements sur la route de Versailles. Le cortège s’ébranlait. Les tricycles partirent en avant et attendirent les omnibus devant la statue équestre du Roi. Louis fit arrêter ici les voitures et interpella Mansard en lui montrant les statues. Il paraissait satisfait de son effigie équestre, une surprise qu’on avait voulu lui faire, une flatterie délicate ; mais que signifiaient toutes ces autres statues autour de la cour ? — Rayard, Duguesclin, Sully, fort bien ! Vous vous y êtes fait mettreContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #4 »
III. — La cour du grand Roi en omnibus. Que vîmes-nous dans l’antichambre ! Quatre pioupous excessivement modernes, en pantalons rouges, commandés par un caporal et guidés par le gardien du château, parlementant avec d’autres soldats portant un uniforme du dix-septième siècle, le justaucorps jaune et les chausses bleues des gardes du corps de Louis le Grand. Lignards et gardes du corps, aussi étonnés les uns que les autres, se considéraient avec stupéfaction, les regards des lignards allant aux épées des gardes du corps, aux bandoulièresContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #3 »
II. — Où Célestin Marjolet commence à tenir sa promesse. Un jour de juin dernier, nous tous qui avions dîné avec Célestin Marjolet le jour où il nous fit sa déclaration. nous reçûmes le petit billet suivant : Mon cher incrédule, « Trouvez-vous demain matin au palais de Versailles dans l’antichambre du grand roi et atttendez !!!! Célestin Marjolet. » Cet homme froid et réservé avait mis trois T à attendez et quatre points d’exclamation à la fin de son billet. C’était l’indice d’une grande émotion ! Nous fûmesContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #2 »
Ce feuilleton a été publié pour la première fois dans Le Petit Français Illustré, en 1890. JADIS CHEZ AUJOURD’HUI I. Terribles projets d’un savant méconnu. Mon ami Célestin Marjolet était un homme très fort, un grand savant, cependant il ne pouvait parvenir à se faire prendre au sérieux par le public. Il y avait à cela plusieurs raisons, d’abord il ne mettait pas de lunettes, il portait tous ses cheveux et il avait trente-cinq ans. Or, je vous le demande, quel singulier savant doit êtreContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #1 »
Chapitre XVI Épilogue Il est nécessaire, pour terminer ce livre, de donner quelques renseignements sur le Châtellier, qui occupe une place assez importante dans l’histoire de la Gaule, et d’ajouter quelques détails nouveaux sur l’ameublement, sur les repas, et sur les toilettes des anciens Romains. Il est plus nécessaire encore de comparer la civilisation antique, avant le christianisme, avec la civilisation moderne, et de tirer, en quelques mots, la conclusion qui ressort de cette comparaison. Le Châtellier est situé à environ 9 kilomètres d’Avranches,Continuer la lecture « Une ville souterraine par Charles Carpentier (1887) — Épisode #16 »
Chapitre XV Catastrophe J’avais passé la journée à travailler, dans la bibliothèque, et je venais de me coucher tranquillement, dans une des chambres du péristyle, lorsque j’aperçus, à la lueur de ma lampe, un homme dont le visage paraissait bouleversé par la terreur. ― De graves événements, me dit-il, sont arrivés. La population est soulevée. Une insurrection vient d’éclater. Tous les monuments publics sont en son pouvoir. Une foule furieuse, excitée par des soldats, a saccagé le palais du gouverneur. Calpurnius a été tuéContinuer la lecture « Une ville souterraine par Charles Carpentier (1887) — Épisode #15 »
Chapitre XIV Au théâtre Les historiens assurent que les théâtres grecs, tels que ceux qui existaient à Epidaure, à Ephèse, ou à Scyone, pouvaient contenir jusqu’à 150,000 spectateurs. À Rome, le théâtre de Pompée contenait 40,000 sièges à deux places. Le théâtre d’Herculanum, dont on voit, encore aujourd’hui, les dix-huit rangs de gradins, taillés dans le tuf, pouvait réunir environ 35,000 spectateurs. Celui de la ville souterraine, dans lequel nous étions rassemblés, avait des proportions beaucoup moins considérables. Il était à peine suffisantContinuer la lecture « Une ville souterraine par Charles Carpentier (1887) — Épisode #14 »
Chapitre XIII La bibliothèque de Métella Un de mes premiers soins, après mon installation, fut de visiter la bibliothèque, qui se trouvait dans une aile de l’habitation. Je pénétrai dans une longue salle, entre deux rangées de bustes en bronze, en marbre ou en plâtre, qui représentaient les personnages les plus illustres de la Grèce et de Rome. Derrière ces bustes, le long des murailles, se trouvaient des casiers numérotés, contenant une quantité de rouleaux disposés horizontalement, les uns à côté des autres,Continuer la lecture « Une ville souterraine par Charles Carpentier (1887) — Épisode #13 »
Chapitre XII Les confidences de l’intendant En rentrant dans l’atrium, je m’affaissai sur un banc, en proie à la plus vive émotion. Je ne doutais plus que la femme qui venait de m’éblouir par son faste, sa générosité et sa supériorité intellectuelle, ne fût Métella. J’entrevoyais que ce qui venait de m’arriver était la réponse à la lettre que je lui avais fait parvenir, du fond de ma prison, par l’esclave Mœvius. Je sentais que l’aventure que j’avais eue avec elle sur le plateauContinuer la lecture « Une ville souterraine par Charles Carpentier (1887) — Épisode #12 »