Arrestation mouvementée
Deux cambrioleurs, surpris, à la fin du jour, dans l’escalier d’une maison parisienne, s’élancèrent sur les toits. La police, prévenue aussitôt, les poursuivit. Pendant de longues heures, à la lueur de lanternes sourdes, ce fut une chasse dangereuse le long des pentes glissantes et parmi la forêt des cheminées. Enfin, non sans peine, on se rendit maître des deux malfaiteurs trop hardis.
Un de ces derniers soirs, à la tombée de la nuit, le concierge d’une maison de l’avenue de Clichy se trouva soudain face à face avec deux jeunes gens chargés de ballots. Ceux-ci, qui venaient de cambrioler un appartement de l’immeuble, remontèrent vivement l’escalier et, par un vasistas, se sauvèrent sur les toits. On prévient la police qui cerna le pâté de maisons et des agents, munis de lanternes, poursuivirent à travers le dédale des cheminées les deux malfaiteurs. L’un deux fut arrêté presque aussitôt dans un grenier. Quant à l’autre, il fallut attendre jusqu’au jour pour le découvrir, dans un autre grenier, tapi entre une poutre et la toiture.
Le Petit Journal illustré, 9 mars 1924
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