Un soir de l’année dernière, je me promenais avec mon ami Cros [Il s’agit de Charles Cros, poète et inventeur.] à travers l’exposition d’électricité. Il avait l’air de trouver cela très inférieur et prenait des mines tellement dédaigneuses devant tous ces foyers irradiants, qu’on eût dit qu’il portait le soleil dans sa poche. Un Monsieur qui l’observait d’un air vexé lui en fit la remarque.« Pardon, dit mon singulier ami, à qui ai-je l’honneur de parler ?– À M. Jablochkoff lui-même.– Fort bien, répondit l’auteur du CoffretContinuer la lecture « Les hommes luisants | Achille Mélandri (1882) »
J’ai un ami, je pourrais en avoir deux ; son nom, je l’ignore, sa demeure, je ne la soupçonne pas. Perche-t-il sur un arbre ? se terre-t-il dans une carrière abandonnée ? Nous autres de la Bohème, nous ne sommes pas curieux, et je n’ai jamais pris le moindre renseignement sur lui. Je le rencontre de loin en loin, dans des endroits invraisemblables, par des temps impossibles. Suivant l’usage des romanciers à la mode, je devrais vous donner le signalement de cet ami inconnu ; je présume que son passeportContinuer la lecture « Théophile Gautier — Une visite nocturne (1843) »