VIII. ― Les horreurs de la guerre perfectionnées. Catastrophe finale. Célestin se précipita pour rejoindre le grand Roi. Louis XIV ne voulait plus paraître s’étonner de rien ; il ne fit aucune objection quand Célestin lui demanda de daigner monter dans un wagon du chemin de fer Decauville. Le Roi ne disant rien, la Cour n’osait pas montrer son étonnement. Seul Vatel, monté dans le dernier wagon, déclara qu’il n’était point surpris. — Ces parisiens font tramer leurs voitures par des mécaniques parce qu’ils ontContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #8 (fin) »
VII. Où S. M. entrevoit encore bien des choses nouvelles. Sur la proposition de Louvois, le roi déclara que le conseil n’ayant pu avoir lieu à Versailles ce jour-là, allait être tenu immédiatement avant la continuation de la promenade. De cette façon,on utiliserait tout de suite ces étonnantes inventions, le téléphone et le phonographe, pour la transmission des ordres aux armées et aux provinces. Les courtisans, qui n’étaient point admis au conseil, se pressèrent sur les balcons en dehors ou redescendirent. Mme de SévignéContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #7 »
VI.― Le grand roi et ses ministres se servent du téléphone pour envoyer quelques ordres en retard. ― Sire, dit Célestin, le moment d’émotion passé, ce n’est pas tout, nous avons encore à vous montrer bien d’autres petites balivernes, comme disait M. de Balantin ! Voici, entre autres appareils intéressants, le Téléphone et le Phonographe. Ici tout le monde s’écarta. ― Ne craignez rien, messieurs, il n’y a pas de danger ! Célestin commença la démonstration des deux instruments ; il fut aussi précis et aussi clairContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #6 »
V ― Comment Marjolet fit monter Louis XIV à la Tour Eiffel. Le directeur de l’Exposition, prévenu par Marjolet de la visite de Louis XIV, avait cru à une plaisanterie du savant fantaisiste. Cependant un fonctionnaire était à l’entrée du pont d’Iéna, tout stupéfait à la vue de ces visiteurs étranges. Les voitures s’arrêtant brusquement devant l’entrée interrompirent les lamentations des courtisans inquiets. La Cour mit pied à terre ; un à un les tricycles arrivèrent aussi, éprouvés par quelques accidents ; deux tricycles avaient versé dans les fossésContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #5 »
IV — S. M. éprouve quelques étonnements sur la route de Versailles. Le cortège s’ébranlait. Les tricycles partirent en avant et attendirent les omnibus devant la statue équestre du Roi. Louis fit arrêter ici les voitures et interpella Mansard en lui montrant les statues. Il paraissait satisfait de son effigie équestre, une surprise qu’on avait voulu lui faire, une flatterie délicate ; mais que signifiaient toutes ces autres statues autour de la cour ? — Rayard, Duguesclin, Sully, fort bien ! Vous vous y êtes fait mettreContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #4 »
III. — La cour du grand Roi en omnibus. Que vîmes-nous dans l’antichambre ! Quatre pioupous excessivement modernes, en pantalons rouges, commandés par un caporal et guidés par le gardien du château, parlementant avec d’autres soldats portant un uniforme du dix-septième siècle, le justaucorps jaune et les chausses bleues des gardes du corps de Louis le Grand. Lignards et gardes du corps, aussi étonnés les uns que les autres, se considéraient avec stupéfaction, les regards des lignards allant aux épées des gardes du corps, aux bandoulièresContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #3 »
II. — Où Célestin Marjolet commence à tenir sa promesse. Un jour de juin dernier, nous tous qui avions dîné avec Célestin Marjolet le jour où il nous fit sa déclaration. nous reçûmes le petit billet suivant : Mon cher incrédule, « Trouvez-vous demain matin au palais de Versailles dans l’antichambre du grand roi et atttendez !!!! Célestin Marjolet. » Cet homme froid et réservé avait mis trois T à attendez et quatre points d’exclamation à la fin de son billet. C’était l’indice d’une grande émotion ! Nous fûmesContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #2 »
Ce feuilleton a été publié pour la première fois dans Le Petit Français Illustré, en 1890. JADIS CHEZ AUJOURD’HUI I. Terribles projets d’un savant méconnu. Mon ami Célestin Marjolet était un homme très fort, un grand savant, cependant il ne pouvait parvenir à se faire prendre au sérieux par le public. Il y avait à cela plusieurs raisons, d’abord il ne mettait pas de lunettes, il portait tous ses cheveux et il avait trente-cinq ans. Or, je vous le demande, quel singulier savant doit êtreContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #1 »