Hier soir, lorsque j’entrai dans le laboratoire de mon très illustre ami, le merveilleux astronome Gallas Merrickh, je fus frappé, dès le seuil, de la tristesse de son visage et de l’accablement de son attitude. J’eus immédiatement la certitude qu’un malheur irréparable lui était arrivé. Or, j’aime Merrickh autant que je l’admire. Ce vieillard de soixante-dix ans est l’homme le plus complet que j’aie jamais approché ; malgré sa science, ses incursions journalières en plein ciel, il ne s’est pas désintéressé des souffrances de la terre ;Continuer la lecture « Autre planète | Maurice Montégut (1899) »
M. Lambre se faisait les ongles, quand on frappa. — Entrez ! dit le directeur de la société connue sous le nom : « Les grandes recherches interplanétaires ». Un jeune homme parut. Un moins de trente ans, mais sans morgue, qui portait un visage timide, des yeux effarés et dont la barbe en forme de forêt – la forêt noire – dissimulait mal son trouble. — Vous avez à me parler ? demanda M. Lambre à son chef de service. — Non, répondit l’arrivant, qui se reprit, s’écriant : —Continuer la lecture « Le voyage dans la lune, Gaston Picard (1930) »
1. Un jeune voyageur arrivé depuis peu de temps de Stockholm est venu me voir dans ma solitude champêtre où il a passé une journée entière. Après le déjeuner, je me disposais à lui narrer, selon la presque séculaire habitude que j’en ai prise, quelques anecdotes du temps passé et présent, quand il m’a dit : — Mon respectable ami, je veux enrichir aujourd’hui votre immense répertoire de faits curieux d’une histoire que vous regarderiez comme un conte si tout autre que moi vous la débitait.Continuer la lecture « Un Conteur d’Anecdotes. — Histoire d’Elfrid d’Utlange et de Catherine Madden (1844) #1 »
Lire le septième épisode Un nouveau personnage Le lendemain de ce jour, un coupé élégant et simple emportait vers le boulevard des Gobelins Franck et son inconnu. La voiture était venue chercher le docteur à son domicile de la rue Serpente, et elle allait au trot modéré des chevaux, ce qui permettait aux deux compagnons de route de causer tout à leur aise. L’attitude de nos deux personnages fut d’abord froide et embarrassée. Franck avait une foule de questions à adresser à son compagnon, etContinuer la lecture »[Épisode 8] Les nuits de Paris — Pierre Zaccone »