Chapitre IX Le restaurant de la rue de Mercure La rue de Mercure était située derrière le Forum, et me parut très fréquentée. Le restaurant où nous entrâmes était plus étincelant de dorures, plus éclatant de lumières, plus resplendissant de vaisselles d’argent, plus garni de poteries vernissées et de meubles de luxe, que la Maison-Dorée ou l’hôtel Continental. Je fus introduit dans une grande salle, dont les murailles, peintes à fresques, représentaient des natures mortes sur un fond couleur de brique. Des grivesContinuer la lecture « Une ville souterraine par Charles Carpentier (1887) — Épisode #9 »
Chapitre VIII – Aux thermes de Sabinus Les voyageurs qui ont visité l’Italie méridionale ne se sont pas arrêtés sans étonnement devant les ruines des thermes de Pompéi. Cette ville était d’une médiocre importance, et, ses thermes avaient cependant des proportions considérables. Avec une partie des thermes d’Agrippa, on a fait le Parthénon ; avec une partie des thermes de Dioclétien, on a fait l’église de Sainte-Marie-des-Anges, aujourd’hui la plus grande église de Rome après Saint-Pierre. Mais, pour se faire une idée exacte deContinuer la lecture « Une ville souterraine par Charles Carpentier (1887) — Épisode #8 »
Chapitre VII – La grande revue À mesure que nous avancions dans la grande voie qui longeait le palais, la foule devenait plus compacte. De longues files de litières et de basternes, dont les membrures étaient dorées ou argentées, et dont les rideaux d’étoffes précieuses, coquettement entr’ouverts, laissaient entrevoir des têtes de dames charmantes, se dirigeaient dans le même sens que nous. Nous allions, me dit-on, traverser le Champ de Mars pour nous rendre aux thermes. Sur notre chemin, nous devions voir un corpsContinuer la lecture « Une ville souterraine par Charles Carpentier (1887) — Épisode #7 »
Chapitre VI – Une chambre comme on n’en voit plus Mes geôliers, accompagnés de quelques soldats, me conduisirent dans un appartement du palais, qui me parut être une chambre à coucher, et refermèrent la porte derrière eux. Je me trouvai seul, dans une vaste pièce voûtée dont l’ameublement, par sa singularité, par sa richesse et par sa valeur artistique, me fit, en ma qualité d’antiquaire, tomber dans une véritable extase. Je compris tout de suite combien les collections d’antiquités de nos musées parisiens, si précieusesContinuer la lecture « Une ville souterraine par Charles Carpentier (1887) — Épisode #6 »
Chapitre V – Le cachot des condamnés à mort À l’un des angles du palais de Calpurnius, dans le soubassement d’une tour qui avait été construite au fond d’une cour intérieure, se trouvait le cachot des condamnés à mort. Une petite lampe portative, en terre cuite, pareille à ces milliers de lampes grecques et romaines qu’on voit dans tous les musées antiques, brûlait, dans une niche creusée dans la muraille, près de l’ouverture par laquelle j’étais descendu. Quand mes yeux se furent habituésContinuer la lecture « Une ville souterraine par Charles Carpentier (1887) — Épisode #5 »
Chapitre IV - L’interrogatoire La salle du palais dans laquelle Calpurnius donnait ses audiences publiques était tellement remplie de grands personnages, de courtisans et de clients, qu’il fallut, d’abord, me consigner dans un couloir intérieur, avant de me faire comparaître devant lui. J’étais en face d’une porte latérale, qu’un des gardes avait entrebâillée, pour recevoir l’ordre de me faire approcher. J’eus donc le loisir d’examiner le costume et les visages des personnes devant lesquelles j’allais être amené. Au premier coup d’œil, il me fut facileContinuer la lecture « Une ville souterraine par Charles Carpentier (1887) — Épisode #4 »
Anonyme Un épisode de l’an 2000 (1897) Première publication : Le journal du dimanche, 15 août 1897 En ces temps-là, il n’y avait plus d’oiseaux. La Terre était une ville énorme, toute d’acier, recouverte, en guise de voûte céleste, par un inextricable écheveau de fils télégraphiques et de rails pour les aérostats. L’homme avait réalisé le rêve de l’économie sociale et conquis sa dignité vraie. Aussi s’ennuyait-il ferme. Plus d’oiseaux, plus de fleurs ; à peine avait-on conservé les femmes. Il y en avait pourtant deContinuer la lecture « Un épisode de l’an 2000 — Anonyme (1897) »