Paul, archéologue, ayant obtenu de la Fédération Européenne l’autorisation d’entreprendre des fouilles sur les lieux où s’élevait autrefois Paris, a mis au jour, creusant au flanc de la butte qu’on appelait, en ce temps-là, Montmartre, une sorte d’édifice aux murs décorés de peintures, lesquelles sont, fait-il dire, admirablement conservées. Les choses du passé intéressent peu les gens du vingt-quatrième siècle : il faudrait, pour les connaître et les apprécier, un surcroît d’efforts que chacun répugne à donner. Une extrême aisance étant assurée à tous aujourd’hui, enContinuer la lecture « En 2305… De certaines peintures découvertes dans les ruines de Paris | François Crucy (1905) »

Fin de la nouvelle de Pierre Mille. Première partie à retrouver ici et deuxième partie ici. 3. Henny, après sa visite chez Pafot, rentra chez lui. La porte, faite de madriers assemblés grossièrement, mais solide, affermie de lourdes traverses, était fixée la nuit, où en cas de nécessité, par une forte barre de bois ; le jour, close d’un nœud de corde : il n’y avait plus de serrures, c’était de l’ouvrage trop savant même pour le fier forgeron. Henny défit le nœud… Ce logis avait dû être une demeure assezContinuer la lecture « Dans trois cents ans — Pierre Mille (3) »

« Dans trois cents ans » Nouvelle inédite par Pierre Mille Publication originale : Les oeuvres libres, n° 7, janvier 1922 Aucune réédition ne semble avoir été faite en français, en revanche la nouvelle figure dans le recueil 13 French Science-Fiction Stories, anthologie de Damon Knight sous le titre « After Three Hundred Years », éditions Bantam, n°2817, 1965 1. … Henny ne s’expliquait pas très bien ce que c’était que cette barre d’acier ou de fer, toute rouillée, rectangulaire, avec de singuliers bourrelets des deux côtés, en bas etContinuer la lecture « Dans trois cents ans — Pierre Mille (1) »

J’ai un ami, je pourrais en avoir deux ; son nom, je l’ignore, sa demeure, je ne la soupçonne pas. Perche-t-il sur un arbre ? se terre-t-il dans une carrière abandonnée ? Nous autres de la Bohème, nous ne sommes pas curieux, et je n’ai jamais pris le moindre renseignement sur lui. Je le rencontre de loin en loin, dans des endroits invraisemblables, par des temps impossibles. Suivant l’usage des romanciers à la mode, je devrais vous donner le signalement de cet ami inconnu ; je présume que son passeportContinuer la lecture « Théophile Gautier — Une visite nocturne (1843) »

I Alors, voici ce que dit le Voyant : Depuis douze siècles, Paris s’élargissait au pied de cette tour de métal, qui demeurait presque le seul vestige de l’ancienne ville et qu’une tradition très ancienne faisait nommer la tour Eiffel, sans qu’on sût au juste d’où lui venait ce nom, les archéologues n’ayant pu se mettre absolument d’accord à ce sujet. La ville était immense, abritant dans ses maisons à dix étages, couronnées de vastes terrasses, une population de six millions d’âmes. Sa prospérité était grande,Continuer la lecture « La mort de Paris — Louis Gallet (1892) »

Lire le troisième épisode IV Ah ! Monsieur, le féminisme ! Tenez, cela me fait le cœur gros quand j’y pense, presque autant que quand je pense à la guerre. C’est que j’ai connu le vieux temps, moi. Ceux de mon âge, voyez-vous, jeune homme, oui dans ce domaine brûlant des souvenirs et des regrets qu’il doit vous être bien difficile de comprendre, à vous autres adolescents d’aujourd’hui, et qui, bien sûr, mourront avec nous. Quand nous sommes nés, on en était encore uniquement, on a peuContinuer la lecture  »[Épisode 4] — Lausanne en 1950 : un véritable voyage dans le temps grâce à la machine de Wells »

Lire le second épisode III « Dans ces hautes maisons que vous avez vues, et qu’habitent six, huit, jusqu’à dix ménages, une seule cuisine centrale fonctionne, au sous-sol, comme dans les restaurants. Chacune des ménagères du groupe y jette à tour de rôle le coup d’œil du maître, si je puis dire. Tous les matins, deux menus, trois parfois, s’y élaborent, et sont présentés à chaque famille, qui choisit ce qui lui convient, et qui n’a plus, à midi, qu’à se mettre à table ; dans leContinuer la lecture  »[Épisode 3] — Lausanne en 1950 : un véritable voyage dans le temps grâce à la machine de Wells »

Lire le premier épisode II Et nous restâmes là deux heures environ, moi, questionnant et écoutant, lui, amusé de mon ignorance, me mettant au fait. J’ai résumé, de ses renseignements, ce qui m’a semblé pouvoir intéresser des Vaudois d’aujourd’hui. Le voici. ― D’abord, me dit cet homme aimable, il n’y a plus un Lausanne, mais deux, et même trois. Ici, au centre, les affaires, les grands magasins, la Bourse, la Poste centrale, les divers Départements, et en général tout ce qui régit ou intéresse, commercialementContinuer la lecture  »[Épisode 2] — Lausanne en 1950 : un véritable voyage dans le temps grâce à la machine de Wells »

  Quand les historiens du futur mélangent allègrement les époques, cela donne ce petit texte humoristique, publié dans L’Ouest Eclair le 2 novembre 1928, mettant en scène la rencontre entre Charles IX (roi de France de 1560 à 1574) et Gaston Doumergue (président de la République de 1924 à 1931) Sourires En ce temps-Ià, par une magnifique journée de juillet, Charles IX, roi de France, et sa mère, Catherine de Médicis, reçurent S.M. Gastounet (premier et dernier de sa dynastie puisqu’il était célibataire) sous les murs deContinuer la lecture « Quand Charles IX rencontre Gaston Doumergue… (1928) »

Un feuilleton en quatre épisodes, déniché dans La Feuille d’avis de Lausanne d’avril et mai 1918 et signé PIERRE. Hors de France, la science-fiction a émergé dans des conditions parfois similaires. En Suisse, elle commence avec Emerich de Vattel (1714-1767) qui publie des recueils contenant des textes relevant de la conjecture romanesque rationnelle et Albert von Haller (1708-1777) auteur de trois utopies. Au XIXe siècle, Rodolphe Toepffer (1799-1846) est un précurseur de la bande dessinée en général et de la BD d’anticipation en particulier, VerniculusContinuer la lecture  »[Épisode 1] — Lausanne en 1950 : un véritable voyage dans le temps grâce à la machine de Wells »