Emmitouflés d’épaisses fourrures, depuis la plante des pieds jusqu’au sommet du crâne, Ottar Wallens, le géologue, et Olaf Densmold, l’astronome, avançaient lentement sur le champ de glace. Devant eux, à une cinquantaine de mètres, le traîneau conduit par Kobyak, un Indien de l’Alaska, glissait sur la plaine blanche. Et puis, c’était le néant : neige gelée, blocs de glace, ciel gris, sans reflet. Pas un souffle d’air, mais une température de 28 degrés au-dessous de zéro. Les trois hommes – le géologue, l’astronome et l’Indien –Continuer la lecture « Le messager de la planète, José Moselli (1925) »

Cette nuit-là, l’étoile se leva plus tard, car son mouvement vers l’est l’avait quelque peu entraînée du Lion vers la Vierge, et son éclat était si intense que le ciel prit une teinte d’un bleu lumineux à mesure qu’elle se levait, et les planètes s’effacèrent tour à tour, sauf Jupiter près du zénith, Capella, Aldébaran, Sirius et les Chiens de l’Ourse. Elle était très blanche et belle. En maints endroits du monde, on vit, cette nuit-là, un halo pâle qui l’encerclait. Elle devenait sensiblement plusContinuer la lecture « L’Étoile, H.G. Wells (1897) — Partie 2 »

Le premier jour de l’année nouvelle, trois observatoires signalèrent, presque simultanément, le désordre survenu dans les mouvements de Neptune, la plus éloignée des planètes qui gravitent autour du Soleil. En décembre déjà, Ogilvy avait alerté l’opinion sur un ralentissement suspect de sa vitesse. Une telle nouvelle était peu faite pour intéresser un monde ignorant majoritairement l’existence même de Neptune, si bien que, en dehors de la communauté des astronomes, la découverte ultérieure d’une faible et lointaine tache lumineuse dans la région troublée ne causa aucuneContinuer la lecture « L’Étoile, H.G. Wells (1897) — Partie 1 »

La fusée lumineuse, parcourant trois cent mille kilomètres à la seconde, continuait de traverser les espaces interstellaires. — La terre ! annonça la femme qui observait de la cabine de la fusée, nous allons revoir la terre. — Après sept ans et quatre mois d’absence, dit l’homme. — Si les conséquences tirées de la théorie d’Einstein se réalisent, reprit la femme, nous devons trouver un changement considérable sur notre planète puisque, selon lui, le temps écoulé n’est pas le même pour les individus qui se déplacentContinuer la lecture « Retour des autres mondes - René le Cœur (1936) »