Pour accompagner la sortie de Jadis chez aujourd’hui, dont les deux versions écrites par Albert Robida sont réunies pour la première fois en un seul volume, voici une petite Boîte aux lettres… Dans le Petit français illustré, périodique pour la jeunesse édité par Armand Colin, Albert Robida, Christophe (le dessinateur du Savant Cosinus, du Sapeur Camember et de la Famille Fenouillard notamment) et Henriot (littérateur, dessinateur et caricaturiste, créateur de l’immortel calembour « Comment vas-tu yau de poêle ? » et auteur de Paris en l’an 3000) entretiennentContinuer la lecture « Boîte aux lettres — Christophe (1899) »

La spacieuse « library » du Reform Club était assoupie, ce soir-là, dans un silence qui révélait la morosité des membres présents. Cette tristesse n’avait d’autre cause que la mélancolie spleenitique du temps. Le docteur Schley, une célébrité médicale, l’ami et le protégé de Mackenzie, venait d’entrer. Après avoir échangé quelques phrases banales avec lord Kanthbouglf, un des hommes à la mode, il s’installa commodément dans un vaste fauteuil de cuir vert qui faisait face à une baie vitrée, et alluma un havane. De ce poste d’observation,Continuer la lecture « Les yeux fixes — Léo d’Hampol (1920) »

L’An deux mille En l’An deux mille, il n’y aura plus ni agriculture, ni patrie, ni laboureur, ni viande, ni pain, ni vin Chacun emportera, pour se nourrir, son petit morceau de fécule, sa petite tablette de matière azotée. Discours de M. Berthelot — déjà publié sur ArchéoSF, ici Voici l’ère de la chimie, Qu’annonça monsieur Berthelot. Le vieux soleil, un peu pâlot, Sourit à la plaine endormie. Ne cherchez pas le laboureur : Il est mort avec le vieux monde ; Ne parlez plus de moissonContinuer la lecture « L’An deux mille — Paul Harel (1895) »

Le suicide d’un banquier américain dit « Le suicide à l’américaine » L’Amérique est le pays classique des excentricités. Nulle part le désir de sensations inédites n’est aussi puissant que chez ce peuple jeune qui, par une extraordinaire fortune, a pris en un siècle une si large place dans le monde. Ce goût de la bizarrerie se retrouve au plus haut dans l’acte de ce banquier de Baltimore qui s’est suicidé la semaine dernière. Chagrins intimes, pertes d’argent ou spleen tenace, on ignore encore le vrai mobileContinuer la lecture « Le suicide d’un banquier américain dit « Le suicide à l’américaine » »

  La Gloire 1 Frédéric Matabiau. Qui ça ? Un homme quelconque, fabriqué sur le même moule que tous les hommes, c’est-à-dire désirant faire parler de lui. Dès le sein de sa nourrice, Frédéric Matabiau fit de la gloire le but unique de sa vie. Voici comment il procéda pour y arriver. 1° Il rendit de grands services à sa ville natale. La gloire ne vint pas. 2° Il inventa une pommade infaillible contre la chute des cheveux. La gloire ne vint pas davantage. 3° IlContinuer la lecture « La gloire — Jean Rameau »

  Attaque d’un tramway en plein Paris Un fait inouï s’est produit tout récemment à Paris : un tramway a été attaqué tout comme au temps des anciennes diligences par quinze brigands qui, après avoir assommé le cocher et le conducteur ont emporté la recette. Cette audacieuse tentative a eu lieu à une heure où les passants sont encore nombreux et où la lumière électrique inonde la capitale. Sans l’arrivée des gardiens de la paix, les malfaiteurs auraient du même coup assassiné et dévalisé les huitContinuer la lecture « Audacieux malfaiteurs : un tramway attaqué en plein Paris »

Serpents en révolte contre l’autorité Le parquet de la Seine avait récemment chargé M. Hamard, sous-chef de la Sûreté, de procéder à l’arrestation de Melle Zalemma Keardy, charmeuse de serpents, d’origine suédoise, contre laquelle avaient été déposées des plaintes en escroquerie. Quand M. Hamard se présenta chez elle, Zalemma Keardy fit entendre un sifflement particulier, et aussitôt quatre ou cinq têtes de reptiles surgirent de dessous les couvertures. La tête d’un boa apparut également entre le traversin et l’oreille de la charmeuse. — Monsieur leContinuer la lecture « Une mission difficile : l’arrestation d’une charmeuse de serpents »