Un ouvrier occupé à une réparation sur l’un des poteaux qui amènent la force électrique dans la commune de Russey a été victime d’un terrible accident. Il se tenait pour effectuer son travail, au moyen de crampons dont ses pieds étaient armés et d’une forte courroie qui lui tenait la taille, et sur laquelle, pour avoir les mains libres il se tenait les reins appuyés. Le courant électrique avait été interrompu jusqu’à une heure déterminée, fixée pour la durée du travail. Absorbé par sa besogne,Continuer la lecture « Drame : un homme brûlé par l’électricité »
UN TRAIN DE VOYAGEURS ARRÊTÉ PAR DES BRIGANDS EN AMÉRIQUE Le métier de détrousseur de diligences fut exercé en Europe avec un certain succès jusqu’au commencement de présent siècle. Mais il est devenu aussi dangereux que peu lucratif. C’est maintenant à des intervalles de plus en plus éloignés que quelques continuateurs de Mandrin et de Cartouche essayent de faire revivre en Turquie et plus rarement en Espagne et jusqu’en Italie ces traditions peu recommandables. Le brigand classique armé de l’escopette, coiffé du large feutre ornéContinuer la lecture « Le brigandage en Amérique — Un train de voyageurs capturé par des bandits »
I Alors, voici ce que dit le Voyant : Depuis douze siècles, Paris s’élargissait au pied de cette tour de métal, qui demeurait presque le seul vestige de l’ancienne ville et qu’une tradition très ancienne faisait nommer la tour Eiffel, sans qu’on sût au juste d’où lui venait ce nom, les archéologues n’ayant pu se mettre absolument d’accord à ce sujet. La ville était immense, abritant dans ses maisons à dix étages, couronnées de vastes terrasses, une population de six millions d’âmes. Sa prospérité était grande,Continuer la lecture « La mort de Paris — Louis Gallet (1892) »
C’est hors de doute que « les meilleures salaisons sont les viandes d’Australie. » Il n’y eut, de mémoire d’homme, nul aliment plus savoureusement économique sur la table du pauvre. Soutenue par ses cinquante ans de succès, l’affirmation s’est inscrite au verso de toute gazette ; elle s’est étalée à la fresque le long de tout mur disponible ; elle a flamboyé en traits de gaz sur la nuit de toutes les capitales habitées. Le cri de réclame est ainsi devenu proverbe, enguirlandant de gloire et de popularité laContinuer la lecture « La philanthropophagie — Louis Mullem (1890) »
M. Thomas, chef de la Sûreté, était dans son cabinet, fort perplexe. Les deux coudes sur son bureau, et la tête entre ses deux mains, il songeait. Ah ça ! est-ce que ça allait durer encore longtemps, cette malchance, et les assassins n’auraient-ils pas bientôt fini de se jouer de lui ? Parole d’honneur, on aurait dit qu’ils le faisaient exprès ! Huit assassinats de suite, et des vrais, des gros, des crimes de fort calibre, de ces beaux crimes qui peuplent de visions horrifiques les rêves desContinuer la lecture « Le Photographe — Joseph Montet »
Leçon donnée par Mlle Sophie Muller, professeur de psychiatrie à la clinique de Hambourg en l’an 2000. (Traduit du volapuk par le Dr De Boeck.) Mesdames et Messieurs, Hier est entré dans notre service un homme âgé d’environ 22 ans paraissant appartenir à la meilleure classe de la société, en proie à une agitation considérable. Il s’était fait remarquer dans un des nombreux ballons qui font le service entre notre ville et Würzbourg par ses chants et sa tendance à lier conversation avec les damesContinuer la lecture « Que serait le monde sans alcool ? — Leçon donnée par Sophie Muller en l’an 2000, (1890) »
Retrouvez la très intéressante présentation que fait Jean-Luc Boutel sur son site incontournable autour de la thématique de l’horreur végétale chez Georges Rouvray, et qui nous offrait Paris envahi par un fléau inconnu. Voici un autre de ces textes, intitulé Les Fleurs de la mort. Nous avions par ailleurs déjà publié Un enlèvement en aérocar, du même auteur. —— J’avais fait la connaissance de Gilbert Sandrin, il y a bien des années, dix ou douze pour le moins, en revenant d’un voyage que je venais de faireContinuer la lecture « Les fleurs de la mort — Georges Rouvray »
Lire les derniers pas de l’homme Le rayon diabolique Lorsque, le 11 novembre 1918, survint l’armistice qui mettait fin aux hostilités entre l’Allemagne et les Alliés, la France était à la veille d’utiliser, sur une grande échelle, une invention qui devait lui assurer une suprématie telle que toute guerre devenait impossible. Il s’agissait, en l’espèce, d’un système éclairant, dont les ministères de la guerre et de la marine poursuivirent simultanément les essais. Des commandes avaient été déjà passées à l’inventeur. Or, un jour, dans laContinuer la lecture « Le rayon diabolique »
(Nous proposons à l’attention de nos lecteurs ces quelques lignes extraites d’un cours que professa vers l’an 2800, à l’Université de Tombouctou, le professeur de sociologie bien connu Malinh-Koko.) Or il advint messieurs, qu’en l’an 2000 (et quelques), la vieille Europe glissa dans un état de décrépitude de plus en plus affligeant : les enfants envoyaient leurs parents à l’école, les femmes se tatouaient le visage et se passaient les yeux au noir animal, les hommes allaient nu-tête comme à l’origine des temps, les poètes faisaientContinuer la lecture « Jazz-band (1920) »
Un pari stupide. — Dans la cage d’un lion. Tout dernièrement, une ménagerie était établie dans la petite ville de Saint-Andéol. Un boucher de la localité fit le pari de pénétrer avec le dompteur dans la cage d’un lion et d’y faire une partie de cartes en buvant une bouteille de champagne. Ainsi fut fait aux yeux d’une foule énorme. La partie eut lieu, le champagne fut bu. Malheureusement, avant de sortir, notre homme eût la fâcheuse idée, sans prévenir le dompteur, de s’approcherContinuer la lecture « La revanche du lion »