Lire le cinquième épisode La profonde secousse sociale qui transformait si complètement la physionomie de la France avait eu sa répercussion dans l’Europe entière. Les peuples, incités par l’exemple de la classe ouvrière française, aspiraient à marcher sur ses traces. Mais, leur foi en la grève générale étant moins ardente, ils hésitaient à se lancer dans l’aventure. Les gouvernements, redoutant de ne pouvoir comprimer indéfiniment la poussée émancipatrice, en baissaient d’autant plus la révolution. Entre eux et le régime nouveau qui s’instaurait en France, lesContinuer la lecture « Que nous réserve la révolution de demain ? — Émile Pouget, 1909 (Partie 6) »
Lire le quatrième épisode Après avoir promené la Révolution de la ville à la campagne, où il nous la montre installant d’emblée et partout le bien-être, M. Emile POUGET, ancien secrétaire-adjoint de la C. G. T. peut bien nous expliquer comment— l’homme étant nécessairement parfait, honnête, laborieux, affranchi de tous mauvais instincts, dès qu’il cesse d’être corrompu par les injustices sociales — le monde est devenu soudain le paradis terrestre. Nous ne nous pardonnerions pas de priver nos lecteurs d’un panorama aussi enivrant. LA TROISIÈMEContinuer la lecture « Que nous réserve la révolution de demain ? — Émile Pouget, 1909 (Partie 5) »
Lire le troisième épisode Leurs moyens d’action étaient surtout d’ordre financier et les organismes dont ils espéraient faire le pivot de leur opposition étaient adaptés à la société capitaliste. Tant que le problème s’était limité à garantir un patron, ou même toute une industrie, contre une grève ou un soulèvement partiel, ces associations, très armées financièrement, avaient pu faire face au danger. Le cas était différent. Il fallait enrayer la désorganisation du régime. Œuvre considérable, pour laquelle ces groupements étaient d’autant plus impuissants que leur dominationContinuer la lecture « Que nous réserve la révolution de demain ? — Émile Pouget, 1909 (Partie 4) »
Lire le deuxième épisode M. Emile POUGET, ex-secrétaire adjoint de la C. G. T. et rédacteur de la « Voix du Peuple », continue avec une sérénité imperturbable son idyllique rêve de chambardement. Dans son premier article il a eu la bonne grâce de nous montrer avec quelle facilité, comme un fruit trop mûr, tombera la Société « Bourgeoise ». Et ses prophéties ne furent pas sans amuser nos lecteurs. Aujourd’hui il nous montre — toujours d’après sa propre imagination — comment le nouvel état social, improvisé dans lesContinuer la lecture « Que nous réserve la révolution de demain ? — Émile Pouget, 1909 (Partie 3) »
Lire le premier épisode La paralysie sociale commence. La grève des postes, le sommeil de l’admirable système nerveux que sont le télégraphe et le téléphone a enrayé d’abord la vie financière ; les affairistes de la Bourse, les banques, les maisons de crédit ont perdu des millions. Aux premiers jours, quand la grève était limitée aux postiers, ils ont, plus mal que bien, organisé des services postaux particuliers. Mais les difficultés se sont multipliées avec le développement de la crise, qu’ils avaient supportée d’abord avec assezContinuer la lecture « Que nous réserve la révolution de demain ? — Émile Pouget, 1909 (Partie 2) »
Émile Pouget, « Que nous réserve la révolution de demain ? », in Touche à tout, n°6 à n°8, juin-août 1909 Que nous réserve la révolution de demain par Émile Pouget, de la C.G.T. Avec une certitude ingénue, d’enthousiastes prophètes nous annoncent l’approche des temps nouveaux. Passant même des paroles aux actes, ils profitent de la moindre occasion favorable pour esquisser leur rêve de chambardement. Chaque fois qu’ils ont réussi à mettre quelque désordre dans la vie sociale et à rendre un peu plus rude l’effort des bravesContinuer la lecture « Que nous réserve la révolution de demain ? — Émile Pouget, 1909 (Partie 1) »
Lire le troisième épisode VII À quoi bon comparer toujours ce qui se passe sous ce régime infect à ce qui se passera dans des milieux salubres ? Est-ce que les fenêtres fermées à la neige d’hiver ne s’ouvrent pas toutes grandes aux haleines chaudes de l’été ? Est-ce que les âges de la vie ont les mêmes besoins, les mêmes aptitudes ? Ne nous arrêtons donc plus à des arguments oiseux. Est-ce que les besoins nouveaux, les aptitudes nouvelles, ne sont pas, à leur tour, les sourcesContinuer la lecture « L’Ère nouvelle, Louise Michel (1887) — Partie 4 »
Lire le second épisode V Rien n’est inutile dans la nature : pas plus que les bourgeons printaniers qui couvrent les arbres en avril, les sens nouveaux qui gonflent les cerveaux des foules ne resteront sans germe et ne germeront en vain. Remarquez ceci : la plupart des grévistes soit de Decazeville, soit du Borinage, ne savaient un mot de socialisme ; les mots de Liberté ou d’Égalité, qu’ils épellent au fronton des édifices, ne leur disaient rien. Mais ils ont jeté des effluves si chaudes, ces mots-là,Continuer la lecture « L’Ère nouvelle, Louise Michel (1887) — Partie 3 »
Lire le premier épisode III — Le Capital ! dit-on avec un respect craintif, — on parle de détruire le capital ! Hein ? … Ah ! Il y a longtemps que la raison, que la logique en a fait justice du Capital : est-il d’essence supérieure au travail et à la science ? Supposez des Rothschild quelconques, possédant toutes les mines d’or et de diamants de la terre, qu’en feraient-ils sans les mineurs ? Qui donc extrairait l’or du sable, le diamant de la gemme ? Donnez aux exploiteurs des carrières deContinuer la lecture « L’Ère nouvelle, Louise Michel (1887) — Partie 2 »
I Pareil à la sève d’avril, le sang monte au renouveau séculaire dans le vieil arbre humain (le vieil arbre de misère). Sous l’humus des erreurs qui tombent pour s’entasser pareilles à des feuilles mortes, voici les perce-neige et les jonquilles d’or, et le vieil arbre frissonne aux souffles printaniers. Les fleurs rouges du joli bois sortent saignantes des branches ; les bourgeons gonflés éclatent : voici les feuilles et les fleurs nouvelles. C’est une étape de la nature. Cela deviendra les fourrés profonds où s’appelleront lesContinuer la lecture « L’Ère nouvelle, Louise Michel (1887) — Partie 1 »