Un feuilleton en quatre épisodes, déniché dans La Feuille d’avis de Lausanne d’avril et mai 1918 et signé PIERRE. Hors de France, la science-fiction a émergé dans des conditions parfois similaires. En Suisse, elle commence avec Emerich de Vattel (1714-1767) qui publie des recueils contenant des textes relevant de la conjecture romanesque rationnelle et Albert von Haller (1708-1777) auteur de trois utopies. Au XIXe siècle, Rodolphe Toepffer (1799-1846) est un précurseur de la bande dessinée en général et de la BD d’anticipation en particulier, VerniculusContinuer la lecture  »[Épisode 1] — Lausanne en 1950 : un véritable voyage dans le temps grâce à la machine de Wells »

Lire le cinquième épisode Le 15 mars, à midi. Georges S… se faisait annoncer chez son ami V… ― Comment, c’est vous ? D’où venez-vous donc ? ― D’où je viens ? Mais vous le savez bien. ― Ah ! oui, dit M. V… en riant, le tour du monde ? ― Le tour du monde, en moins de quatre-vingts jours ! ― Elle est bien bonne ! Vous êtes allé chasser en Sologne ! ― Moi ? J’arrive de Marseille ! Voulez-vous voir le certificat du consul de France à Yokohama ? M. V… étaitContinuer la lecture « Le Tour du monde en moins de 80 jours — Épisode 6 »

Lire le quatrième épisode — Ouf ! s’écria Georges lorsqu’il descendit du train. J’aime mieux le bateau ! Il est vrai que je vais avaler la plus longue et la plus dure corvée ! C’est le mercredi 13 janvier, à midi, que Georges entra dans la capitale de la Californie. — Mais, je suis en Chine ! murmura-t-il. En effet, il l’eût pu croire. Devant la gare, c’étaient des groupes de Chinois, les tresses noires roulées autour de la tête, qui attendaient les voyageurs pour porter les bagages. C’estContinuer la lecture « Le Tour du monde en moins de 80 jours — Épisode 5 »

Lire le troisième épisode — Mais, monsieur ! dit un maître d’hôtel qui frappait à la porte, vous ne vous levez pas ? On voit la terre ! Nous approchons. Georges regarda sa montre : midi ! Il se frotta les veux et les souvenirs de la nuit lui revinrent aussitôt… L’argent était là, sur la tablette auprès du lit. La veille, dans son émotion, il avait vidé ses poches, comme il faisait en rentrant chez lui. Par bonheur, le roulis n’avait pas été fort, sans quoi il eût retrouvéContinuer la lecture « Le Tour du monde en moins de 80 jours — Épisode 4 »

  Lire le deuxième épisode À cinq heures du matin, Georges qui s’était amusé pendant une heure dans le wagon-bar, tout en dégustant son café, à écouter les amusantes conversations de deux yankees un peu gris, se racontant leurs fredaines à Paris, — car Georges parlait admirablement l’anglais — et qui ensuite était allé dormir, fut réveillé par une sensation de fraîcheur. Un de ses compagnons de route avait ouvert la portière. Le train n’était-il pas à quai contre la Touraine, qui allait remporter àContinuer la lecture « Le Tour du monde en moins de 80 jours — Épisode 3 »

  Lire le premier épisode Georges S…, que pour la commodité du récit, nous appellerons simplement Georges, désormais, était monté en fiacre, passait chez lui où il ôtait son habit pour revêtir un costume de voyage, bouclait, en dix minutes, une valise dans laquelle il entassait quelque linge de corps, puis prenait dans son secrétaire une liasse de billets de banque. — Trois mille francs ne me suffiront pas, se dit-il. Il écrivit une lettre au directeur d’une Société de crédit, à laquelle il estContinuer la lecture « Le Tour du monde en moins de 80 jours — Épisode 2 »

Si Jules Verne n’a pas inventé le tour du monde, il lui a donné une durée : quatre-vingts jours pour faire le tour du globe. Le Tour du Monde en quatre-vingts jours, paru en 1872, n’est pas la première circumnavigation narrée par Jules Verne. Il faut se souvenir des titres complets de Les Enfants du Capitaine Grant. Voyage autour du Monde (1865 – 1867) et de Vingt Mille lieues sous les mers. Tour du monde sous-marin (1869 – 1870). L’expression disparaît après 1872 dans les titres verniens mais connaît un immenseContinuer la lecture « Le Tour du monde en moins de 80 jours — Épisode 1 »

  VIII. ― Les horreurs de la guerre perfectionnées. Catastrophe finale. Célestin se précipita pour rejoindre le grand Roi. Louis XIV ne voulait plus paraître s’étonner de rien ; il ne fit aucune objection quand Célestin lui demanda de daigner monter dans un wagon du chemin de fer Decauville. Le Roi ne disant rien, la Cour n’osait pas montrer son étonnement. Seul Vatel, monté dans le dernier wagon, déclara qu’il n’était point surpris. — Ces parisiens font tramer leurs voitures par des mécaniques parce qu’ils ontContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #8 (fin) »

  VII. Où S. M. entrevoit encore bien des choses nouvelles. Sur la proposition de Louvois, le roi déclara que le conseil n’ayant pu avoir lieu à Versailles ce jour-là, allait être tenu immédiatement avant la continuation de la promenade. De cette façon,on utiliserait tout de suite ces étonnantes inventions, le téléphone et le phonographe, pour la transmission des ordres aux armées et aux provinces. Les courtisans, qui n’étaient point admis au conseil, se pressèrent sur les balcons en dehors ou redescendirent. Mme de SévignéContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #7 »

  VI.― Le grand roi et ses ministres se servent du téléphone pour envoyer quelques ordres en retard. ― Sire, dit Célestin, le moment d’émotion passé, ce n’est pas tout, nous avons encore à vous montrer bien d’autres petites balivernes, comme disait M. de Balantin ! Voici, entre autres appareils intéressants, le Téléphone et le Phonographe. Ici tout le monde s’écarta. ― Ne craignez rien, messieurs, il n’y a pas de danger ! Célestin commença la démonstration des deux instruments ; il fut aussi précis et aussi clairContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #6 »