Tous les Français ont vécu des jours de poignante angoisse en attendant des nouvelles, rares autant que contradictoires, du grand dirigeable emporté par la tempête à travers les infinis du ciel africain. Tous ont également ressenti les anxiétés de l’équipage luttant jusqu’au bout, jusqu’à la mort. Pendant les quelques jours qui précédèrent la douloureuse nouvelle de la perte du Dixmude, une angoisse secrète plana sur tout le pays. Le sort du grand croiseur aérien préoccupait tous les esprits. On n’avait plus guère d’illusions, mais on s’efforçaitContinuer la lecture « L’agonie du « Dixmude » »
(Nous proposons à l’attention de nos lecteurs ces quelques lignes extraites d’un cours que professa vers l’an 2800, à l’Université de Tombouctou, le professeur de sociologie bien connu Malinh-Koko.) Or il advint messieurs, qu’en l’an 2000 (et quelques), la vieille Europe glissa dans un état de décrépitude de plus en plus affligeant : les enfants envoyaient leurs parents à l’école, les femmes se tatouaient le visage et se passaient les yeux au noir animal, les hommes allaient nu-tête comme à l’origine des temps, les poètes faisaientContinuer la lecture « Jazz-band (1920) »
F. de Baillehache Le Brontosaurus gigantomir in Le Figaro, supplément littéraire du dimanche n° 137, 20 novembre 1921 Le commandant Reverta était un des habitués des dîners de notre cercle ; sec comme une trique, peu loquace, brave comme une arme blanche, fidèle comme une sœur, il gardait l’auréole de ses vingt ans d’Afrique. Notre bonheur était d’arriver à le faire causer, chose rare et fort amusante. Il avait traversé le Continent noir en tout sens à une époque où c’était moins facile qu’à présent. OnContinuer la lecture « Le Brontosaurus gigantomir — F. de Baillehache (1921) »