Lire le premier épisode, ou le deuxième, ou le troisième… — « — Allo, l’école Rewd ? Ici Berkeley Smith junior, marchand de thé en gros et détail, sous-sol 22e étage… Je suis indisposé pour le moment, mais pendant ma convalescence, je désire suivre vos cours par correspondance, relatifs à l’étude du mécanisme de l’auto et l’obtention du permis de conduire. Veuillez en conséquence me faire parvenir quelques bons livres avec des croquis… c’est çà. Merci monsieur. » « — Allo, Brown and Son ? Ici Berkeley Smith Junior, marchandContinuer la lecture « Henderson Building — Lucien Corosi (4/4) »
Lire le premier épisode, ou le deuxième… Résumé des épisodes précédents : Henderson Building était le plus énorme bâtiment que l’effort humain avait pu réaliser en cette fin du 20e siècle. 93 étages sortaient du sol, 29 y entraient. Il renfermait 33 cinémas, 9 théâtres, 47 dancings. Déjà, en 1964, les statistiques avaient évalué sa population à 52.000 habitants. C’est dans cet immeuble que naquit un jour Berckeley Smith. Et Berkeley Smith grandit, s’instruisit, se divertit, connut l’amour, sans jamais quitter l’énorme bâtisse. Tout était àContinuer la lecture « Henderson Building — Lucien Corosi (3/4) »
Une épouvantable catastrophe s’est produite sur la ligne du Midi, à peu de distance de Dax. Le Sud-Express, parti de Madrid, traverse cette région des Landes à une vitesse moyenne de plus de 100 kilomètres à l’heure. Par suite d’un affaissement de la voie, près de la petite gare de Saint-Geours, la machine, le fourgon et le wagon-restaurant furent précipités dans un champ voisin où ce dernier wagon fut complètement brisé. Des chaos de bois et de ferraille partaient des cris déchirants. Les malheureux avaientContinuer la lecture « La catastrophe du Sud-Express »
Suite du premier épisode. VII « Dès que tu auras une expérience suffisante et que tu gagneras ta vie par tes propres moyens, tu pourras visiter n’importe quel pays… » répètent M. et Mrs Smith à Berkeley plusieurs fois par semaine. Sitôt qu’il eût 17 ans, il travailla dans les bureaux de son père. Il élabora minutieusement des projets d’avenir. « Dans quatre ans, au plus, je posséderai l’argent de mon premier voyage autour du monde. Je m’absenterai alors six mois ; mais si quelque part, je trouve uneContinuer la lecture « Henderson Building — Lucien Corosi (2/4) »
(1er épisode / 4) Ce texte est la première version du Gratte-ciel des hommes heureux. I Henderson Building était le plus énorme bâtiment de rapport que l’effort humain ait jamais construit depuis la création du monde. 93 étages sortaient du sol, 29 y entraient. Ces 122 étages étaient de disposition à peu près analogue et les trois-quarts des appartements étaient éclairés à la lumière artificielle « reconnue meilleure pour la vue que le soleil capricieux » (selon les savants du vingtième siècle). Sa construction avait duréContinuer la lecture « Henderson Building — Lucien Corosi (1/4) »
Pour accompagner la sortie de Jadis chez aujourd’hui, dont les deux versions écrites par Albert Robida sont réunies pour la première fois en un seul volume, voici une petite Boîte aux lettres… Dans le Petit français illustré, périodique pour la jeunesse édité par Armand Colin, Albert Robida, Christophe (le dessinateur du Savant Cosinus, du Sapeur Camember et de la Famille Fenouillard notamment) et Henriot (littérateur, dessinateur et caricaturiste, créateur de l’immortel calembour « Comment vas-tu yau de poêle ? » et auteur de Paris en l’an 3000) entretiennentContinuer la lecture « Boîte aux lettres — Christophe (1899) »
Les hommes, qui ont fait pour rien tant de révolutions, sont encore divisés en deux partis contraires : ceux qui chassent, ont des chiens, font du tapage, se lèvent tôt, rentrent crottés et racontent beaucoup d’histoires ; ceux qui ne chassant pas, s’ennuient à les entendre et se fâchent, ce qui prouve qu’ils ont tort. Cette guerre civile, qui désole tant de ménages, n’est pas aussi vieille que le monde. Il fut des temps — temps heureux, d’avant le déluge —, où tout le monde était d’accordContinuer la lecture « La dernière bécasse du bois de Darel — G. de Chasseloup (1880) »
L’An 2075 Velut Aegri Somnia (Citation d’Horace : « Comme les rêves d’un malade »). I En deux mille soixante et quinze, deux cent cinquante ans juste après l’heure où cette révélation m’avait été faite, le continent d’Europe n’existait plus. Alors un sage vint de l’extrémité des contrées orientales, sillonner sous de blanches voiles le jeune Océan qui grondait encore avec orgueil sur le sol des vastes empires qu’il tenait abîmés. Le vaisseau qui portait Abein-El-Razy, s’arrêta non loin des lieux où fut une des plus fameuses métropoles duContinuer la lecture « L’An 2075 — Alphonse Rabbe (1836) »
La spacieuse « library » du Reform Club était assoupie, ce soir-là, dans un silence qui révélait la morosité des membres présents. Cette tristesse n’avait d’autre cause que la mélancolie spleenitique du temps. Le docteur Schley, une célébrité médicale, l’ami et le protégé de Mackenzie, venait d’entrer. Après avoir échangé quelques phrases banales avec lord Kanthbouglf, un des hommes à la mode, il s’installa commodément dans un vaste fauteuil de cuir vert qui faisait face à une baie vitrée, et alluma un havane. De ce poste d’observation,Continuer la lecture « Les yeux fixes — Léo d’Hampol (1920) »
L’An deux mille En l’An deux mille, il n’y aura plus ni agriculture, ni patrie, ni laboureur, ni viande, ni pain, ni vin Chacun emportera, pour se nourrir, son petit morceau de fécule, sa petite tablette de matière azotée. Discours de M. Berthelot — déjà publié sur ArchéoSF, ici Voici l’ère de la chimie, Qu’annonça monsieur Berthelot. Le vieux soleil, un peu pâlot, Sourit à la plaine endormie. Ne cherchez pas le laboureur : Il est mort avec le vieux monde ; Ne parlez plus de moissonContinuer la lecture « L’An deux mille — Paul Harel (1895) »