LA FIN DU MONDE Nouvelle posthistorique Caressant sa longue barbe blanche, le non-Dieu regardait la Terre : il souriait. C’était en l’an 3000. Les hommes étaient heureux. Plus de frontière ; partant, plus de guerre, plus de service militaire : le monde entier ne formait plus qu’une vaste République universelle. Plus d’églises, plus de curés ; partant, plus de haines religieuses. Tous les humains adoraient Dieu, mais simplement, directement, sans culte extérieur. Les maladies étaient devenues fort rares, car dès leur naissance les enfants des hommes étaient prémunis contreContinuer la lecture « La Fin du monde | Jean de Polane »
Lire le deuxième épisode III Or, cela était fort grave, parce qu’on redoutait comme prochain l’immense conflit des nations du Nord, attendu et préparé patiemment depuis plus de trente années. Des signes certains de bataille commençaient à paraître dans le ciel et dans les propos des diplomates. On atteignait aux premiers jours du printemps ; et le printemps paraissait, de l’avis de tous les hommes de guerre, le moment le meilleur pour susciter le massacre mutuel des peuples. On redoublait d’activité dans les arsenaux etContinuer la lecture « Le Conte futur, Paul Adam (1893) — Partie 3 »
Il n’est question actuellement que de l’invention d’un ingénieur anglais, M. Grindell Matthews : le rayon thermique qui tue à distance et qui arrête le mouvement des moteurs, dans une zone de rayonnement encore restreinte mais susceptible de devenir considérable. M. Grindell Matthews affirme avoir découvert — ce sont ses propres paroles — un rayon électrique capable de détruire dans un espace donné toute trace de vie. « Je puis, ajoute-t-il, mettre le feu à tous les explosifs connus, et, avec la quantité de puissance nécessaire fondreContinuer la lecture « Le rayon qui tue »
Conte futur Pour M. H. Gomot, respectueusement. — Eh bien, il n’est que tôt ! s’écria le vieil Anthime Chatelus, en alignant deux rouleaux de louis d’or, et je regrette maintenant d’avoir vendu la « Grise » à la remonte de Guéret. J’en aurais tiré trois cents francs de plus, ce matin, à la foire de Felletin, où des maquignons achetaient tous les jeunes chevaux. La fermière de Vallières déchira les deux cartouches de papier bleu, les louis ruisselèrent sur la table où traînait un reste de repas,Continuer la lecture « Les Chevaux de guerre (conte futur) — Camille Audigier (1913) »
Docteur Louis Picon, « Chronique des temps futurs – Le Voleur inconnu », in Le Timbre-Poste, Journal mensuel indépendant des collectionneurs, n° 145, décembre 1922 « Qui sait ? Un temps viendra où nous ne nous rappellerons plus nos visages » — Flaubert. Un document qui excita une vive curiosité, vient d’être lu à la grande séance de la Fédération le 6 Décembre 1999 ; c’était un mercredi, jour de repos (1), tous les membres étaient présents. Cette curiosité se fût changée en stupeur admirative si les sociétaires avaient puContinuer la lecture « Le Voleur inconnu — Louis Picon (1922) »