Un pari stupide. — Dans la cage d’un lion. Tout dernièrement, une ménagerie était établie dans la petite ville de Saint-Andéol. Un boucher de la localité fit le pari de pénétrer avec le dompteur dans la cage d’un lion et d’y faire une partie de cartes en buvant une bouteille de champagne. Ainsi fut fait aux yeux d’une foule énorme. La partie eut lieu, le champagne fut bu. Malheureusement, avant de sortir, notre homme eût la fâcheuse idée, sans prévenir le dompteur, de s’approcherContinuer la lecture « La revanche du lion »

Lire la deuxième chronique des temps futurs : le rayon diabolique Les derniers pas de l’homme En trois lignes, froidement, les agences nous ont, il y a quelques jours, donné la nouvelle suivante : « Au cours de l’année 1920, 12,000 personnes ont été tuées et un million et demi blessées dans des accidents d’automobiles sur le territoire des Etats-Unis ». Si l’on admet que l’automobile est une invention relativement récente, dont les origines remontent tout au plus à une trentaine d’années ; le philanthrope ne saurait imaginer sans appréhensionContinuer la lecture « Les derniers pas de l’homme »

Lire le deuxième épisode II. Les Deux Cadavres Les deux neveux étaient restés seuls, écoutant un instant le pas sonore de Pascal, qui s’éteignit peu à peu dans l’escalier et ensuite sur le sable du jardin. Alors l’un des deux hommes s’avança rapidement vers son frère, et lui saisissant le bras : — Tu m’as compris ? lui demanda-t-il. — Ce moyen est affreux ! — Aimes-tu mieux être fourré à Clichy ou chercher dans la mort une issue à une situation impossible ? — Tu railles. — Je n’ai jamais parléContinuer la lecture  »[Épisode 3] Les nuits de Paris — Pierre Zaccone »

Lire le quatrième épisode — Ouf ! s’écria Georges lorsqu’il descendit du train. J’aime mieux le bateau ! Il est vrai que je vais avaler la plus longue et la plus dure corvée ! C’est le mercredi 13 janvier, à midi, que Georges entra dans la capitale de la Californie. — Mais, je suis en Chine ! murmura-t-il. En effet, il l’eût pu croire. Devant la gare, c’étaient des groupes de Chinois, les tresses noires roulées autour de la tête, qui attendaient les voyageurs pour porter les bagages. C’estContinuer la lecture « Le Tour du monde en moins de 80 jours — Épisode 5 »

  La vie à Paris en 1987 C’était le 22 mai 1987. L’automne venait de faire place à l’hiver ; il neigeait, il gelait à pierre fendre : dans la salle du Collège de France attribuée aux cours de journalisme que l’État avait institués vingt ans auparavant sur le modèle des grandes écoles d’Amérique, dans une atmosphère de serre chaude, auprès des vastes poêles transparents où rougissent les charbons, devant six cents élèves noyés dans la fumée des pipes, au milieu d’un silence seulement interrompu par leContinuer la lecture « La vie à Paris en 1987 — Mirliton (1887) »

  Dramatique évasion d’un détenu militaire Un soldat détenu au fort St-Jean, près de Marseille, a réussi à s’évader dans des conditions particulièrement dramatiques. Au moment de la promenade réglementaire dans le chemin de ronde, il profita d’une seconde d’inattention de ses gardiens pour enjamber la balustrade et se laissa tomber à la mer, d’une hauteur considérable. Cette audacieuse évasion avait été concertée avec des complices car on vit aussitôt deux barques qui se tenaient aux environs faire force de rames vers l’endroit où l’hommeContinuer la lecture « Dramatique évasion d’un détenu militaire »

  Atroce vengeance : un homme dévoré par des chiens Un effroyable drame s’est déroulé tout récemment à Levallois-Perret. Un nommé Étienne Fréjaud, musicien, avait été abandonné par sa femme qui avait suivi un artiste dramatique Bouchary. Frejaud jura de se venger. Ayant appris que son rival avait élu domicile à Levallois-Perret ; il alla louer un appartement dans cette localité et combina une atroce vengeance. Il possédait deux danois de haute taille ne connaissant que leur maître : trois jours durant, Fréjaud priva les animaux de nourriture.Continuer la lecture « Atroce vengeance : un homme dévoré par des chiens »

Lire le premier épisode   PROLOGUE 1 Au bord de la Bièvre (Suite et fin du chapitre) À part ces deux murmures monotones, tout devint silence et tristesse. Toutefois, par intervalle, arrivait le bruissement d’un colloque engagé à voix basse et contenue dans la pièce voisine. Cette pièce n’était autre que la deuxième chambre éclairée dont nous avons parlé plus haut. C’était un petit salon octogone tendu de drap vert. Dans le fond, une cheminée de marbre noir de Belgique supportait une pendule de cuivreContinuer la lecture  »[Épisode 2] Les nuits de Paris — Pierre Zaccone »

La ressemblance I Ce fut à Cannes que Pierre Géliot rencontra l’adorable marquise de Ronières, dont le divorce avait fait quelque bruit deux ans auparavant. Le jugement avait donné gain de cause au mari qui conserva la garde de l’enfant. Mais la marquise eut alors des défenseurs ardents qui la prétendirent victime d’une odieuse machination. Après le procès, elle vécut très seule, très retirée, ne recevant que quelques amis, en tout petit comité. L’un d’eux introduisit Géliot dans le cénacle. Marthe de Ronières avait alorsContinuer la lecture « Drames intimes : la ressemblance »

Un garçon boucher assassin de sa patronne Une tentative de meurtre accomplie avec une férocité inouïe s’est déroulée récemment à Boulogne-sur-Seine. Mme Arnaud, bouchère en cette localité, avait pris à son service un nommé Louis Trincot, âgé de quarante-trois ans. Celui-ci était ivrogne, brutal et violent ; il devint bientôt si insupportable que Mme Arnaud dut lui signifier son renvoi. Lorsque sa patronne lui présenta son remplaçant, le garçon boucher entra dans une violente colère. Il s’approcha de l’étal où se trouvait un énorme coutelas d’uneContinuer la lecture « Le crime de Boulogne-sur-Seine : un garçon boucher assassin de sa patronne »