PROLOGUE 1 Au bord de la Bièvre La soirée du 25 décembre 1835 fut marquée par un ouragan dont le souvenir est resté dans la mémoire de tous les Parisiens. Le vent s’engouffrait dans les rues avec des bruits lugubres, les passants couraient de toutes parts en cherchant un abri, les voitures inondées de pluie, assaillies par le souffle puissant de la tempête, gagnaient au plus vite le but de leur course. Tout s’ébranlait sous l’action violente de l’ouragan, les toitures des maisons, les arbresContinuer la lecture  »[Épisode 1] Les nuits de Paris — Pierre Zaccone »

  Attaque d’un tramway en plein Paris Un fait inouï s’est produit tout récemment à Paris : un tramway a été attaqué tout comme au temps des anciennes diligences par quinze brigands qui, après avoir assommé le cocher et le conducteur ont emporté la recette. Cette audacieuse tentative a eu lieu à une heure où les passants sont encore nombreux et où la lumière électrique inonde la capitale. Sans l’arrivée des gardiens de la paix, les malfaiteurs auraient du même coup assassiné et dévalisé les huitContinuer la lecture « Audacieux malfaiteurs : un tramway attaqué en plein Paris »

Serpents en révolte contre l’autorité Le parquet de la Seine avait récemment chargé M. Hamard, sous-chef de la Sûreté, de procéder à l’arrestation de Melle Zalemma Keardy, charmeuse de serpents, d’origine suédoise, contre laquelle avaient été déposées des plaintes en escroquerie. Quand M. Hamard se présenta chez elle, Zalemma Keardy fit entendre un sifflement particulier, et aussitôt quatre ou cinq têtes de reptiles surgirent de dessous les couvertures. La tête d’un boa apparut également entre le traversin et l’oreille de la charmeuse. — Monsieur leContinuer la lecture « Une mission difficile : l’arrestation d’une charmeuse de serpents »

Lire le troisième épisode — Mais, monsieur ! dit un maître d’hôtel qui frappait à la porte, vous ne vous levez pas ? On voit la terre ! Nous approchons. Georges regarda sa montre : midi ! Il se frotta les veux et les souvenirs de la nuit lui revinrent aussitôt… L’argent était là, sur la tablette auprès du lit. La veille, dans son émotion, il avait vidé ses poches, comme il faisait en rentrant chez lui. Par bonheur, le roulis n’avait pas été fort, sans quoi il eût retrouvéContinuer la lecture « Le Tour du monde en moins de 80 jours — Épisode 4 »

  Lettre écrite de la Lune, in Le Passe-temps musical, littéraire et fantaisiste, Vol X, n° 247, Montréal, 10 septembre 1904.   I Le trois de ce mois, à deux heures et demie de l’après-midi, je traversais le Parc Lafontaine, avant d’arriver à l’École Normale, but de ma course. Je cheminais, fatigué sous la chaleur d’un jour de plus, secouant par instant sur le bord herbeux des allées grises, en face de promeneurs désoeuvrés et dédaigneux, la poussière de mes tant vieilles chaussures, tant vieilles,Continuer la lecture « Lettre écrite de la Lune — L.J DOUCET (1904) »

  Lire le deuxième épisode À cinq heures du matin, Georges qui s’était amusé pendant une heure dans le wagon-bar, tout en dégustant son café, à écouter les amusantes conversations de deux yankees un peu gris, se racontant leurs fredaines à Paris, — car Georges parlait admirablement l’anglais — et qui ensuite était allé dormir, fut réveillé par une sensation de fraîcheur. Un de ses compagnons de route avait ouvert la portière. Le train n’était-il pas à quai contre la Touraine, qui allait remporter àContinuer la lecture « Le Tour du monde en moins de 80 jours — Épisode 3 »

Chapitre extrait du roman de M. Emmanuel Desrosiers La Fin de la Terre, roman publié à L’Action Canadienne Française, et dont Monsieur Larivière donne une étude dans la présente édition de la revue. Après l’humiliation de la conférence de Stockholm, Stinson revint à Dove Castle. Le grand homme se rendit compte plus profondément que l’humanité était grandement menacée. La menace d’ordre moral était la folie, plus terrible encore que la menace d’ordre physique. Ohms était devenu fou à la pensée du temps révolu qui marquaitContinuer la lecture « Visions d’Apocalypse — Emmanuel Desrosiers (1931) »

  Lire le premier épisode Georges S…, que pour la commodité du récit, nous appellerons simplement Georges, désormais, était monté en fiacre, passait chez lui où il ôtait son habit pour revêtir un costume de voyage, bouclait, en dix minutes, une valise dans laquelle il entassait quelque linge de corps, puis prenait dans son secrétaire une liasse de billets de banque. — Trois mille francs ne me suffiront pas, se dit-il. Il écrivit une lettre au directeur d’une Société de crédit, à laquelle il estContinuer la lecture « Le Tour du monde en moins de 80 jours — Épisode 2 »

  Philippe Éthuin a lancé les « jeudis québécois » sur son site personnel. La science fiction ancienne du Canada francophone n’est guère connue de ce côté de l’Atlantique. Certes les écrivains de la Belle Province n’ont pas donné beaucoup de textes relevant de ce genre mais il en existe tout de même. Les plus anciens datent de la première partie du XIXe siècle et nous nous arrêterons à la Seconde Guerre mondiale. Le regard porté est celui d’un Français, il est important de le noter car ilContinuer la lecture « La tête de saint Jean-Baptiste. Légende pour nos arrières-petits-neveux. — Wenceslas-Eugène Dick (1880) »

  Cette nouvelle de Jérôme K. Jérôme, déjà fort amusante en soi, paraît d’autant plus savoureuse lorsqu’on songe qu’elle fut écrite en 1899 par le célèbre humoriste anglais. Hier, soirée extrêmement intéressante : j’ai dîné au club socialiste avec quelques amis d’idées avancées, et quel dîner ! Le faisan truffé fut un poème. Quant au Château-Lafitte, je n’en ferai pas un mince éloge si je dis qu’il valait réellement le prix qu’on nous l’a fait payer. Après dîner, tout en fumant (et je vous prie de croireContinuer la lecture « La nouvelle utopie ou le monde en l’an 3000 — Jérôme K. Jérôme (1899) »