Si Jules Verne n’a pas inventé le tour du monde, il lui a donné une durée : quatre-vingts jours pour faire le tour du globe. Le Tour du Monde en quatre-vingts jours, paru en 1872, n’est pas la première circumnavigation narrée par Jules Verne. Il faut se souvenir des titres complets de Les Enfants du Capitaine Grant. Voyage autour du Monde (1865 – 1867) et de Vingt Mille lieues sous les mers. Tour du monde sous-marin (1869 – 1870). L’expression disparaît après 1872 dans les titres verniens mais connaît un immenseContinuer la lecture « Le Tour du monde en moins de 80 jours — Épisode 1 »

  Armand Silvestre, « Histoire épouvantable », Gil Blas n° 151, 17 avril 1880 I Ce sera en 1900. Non ! c’était en 1900, puisque l’usage est, je ne sais pourquoi, de raconter les histoires au passé. Après tout, imaginons que j’écris ces lignes en 1910 et qu’il y a dix ans que l’aventure eut lieu. Cette hypothèse n’est pas plus invraisemblable que beaucoup d’autres. Donc, c’était en 1900. La peine de mort n’avait pas encore été abolie en France, mais il y avait une quinzaine d’années, pourContinuer la lecture « Histoire épouvantable — Armand Silvestre (1880) »

  VIII. ― Les horreurs de la guerre perfectionnées. Catastrophe finale. Célestin se précipita pour rejoindre le grand Roi. Louis XIV ne voulait plus paraître s’étonner de rien ; il ne fit aucune objection quand Célestin lui demanda de daigner monter dans un wagon du chemin de fer Decauville. Le Roi ne disant rien, la Cour n’osait pas montrer son étonnement. Seul Vatel, monté dans le dernier wagon, déclara qu’il n’était point surpris. — Ces parisiens font tramer leurs voitures par des mécaniques parce qu’ils ontContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #8 (fin) »

  VII. Où S. M. entrevoit encore bien des choses nouvelles. Sur la proposition de Louvois, le roi déclara que le conseil n’ayant pu avoir lieu à Versailles ce jour-là, allait être tenu immédiatement avant la continuation de la promenade. De cette façon,on utiliserait tout de suite ces étonnantes inventions, le téléphone et le phonographe, pour la transmission des ordres aux armées et aux provinces. Les courtisans, qui n’étaient point admis au conseil, se pressèrent sur les balcons en dehors ou redescendirent. Mme de SévignéContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #7 »

Un enlèvement en aérocar, Georges Rouvray in Mon Bonheur, n°28, 1907 — Enfin ! s’écria Sam Weller en s’asseyant dans un vieux fauteuil « modern-style » comme on n’en fait plus aujourd’hui, depuis de bien longues années déjà. Je vais donc pouvoir prendre quelque repos que je me permettrai de trouver bien gagné. Ce crime de Long-Island, je dois l’avouer, m’a donné bien du mal, mais il faut dire aussi que les rapports antégraphiques des reporters, qui permettent d’obtenir de bonnes épreuves rétrospectives d’un crime, viennent bien enContinuer la lecture « Un enlèvement en aérocar — Georges Rouvray (1907) »

  Docteur Louis Picon, « Chronique des temps futurs – Le Voleur inconnu », in Le Timbre-Poste, Journal mensuel indépendant des collectionneurs, n° 145, décembre 1922 « Qui sait ? Un temps viendra où nous ne nous rappellerons plus nos visages » — Flaubert. Un document qui excita une vive curiosité, vient d’être lu à la grande séance de la Fédération le 6 Décembre 1999 ; c’était un mercredi, jour de repos (1), tous les membres étaient présents. Cette curiosité se fût changée en stupeur admirative si les sociétaires avaient puContinuer la lecture « Le Voleur inconnu — Louis Picon (1922) »

  VI.― Le grand roi et ses ministres se servent du téléphone pour envoyer quelques ordres en retard. ― Sire, dit Célestin, le moment d’émotion passé, ce n’est pas tout, nous avons encore à vous montrer bien d’autres petites balivernes, comme disait M. de Balantin ! Voici, entre autres appareils intéressants, le Téléphone et le Phonographe. Ici tout le monde s’écarta. ― Ne craignez rien, messieurs, il n’y a pas de danger ! Célestin commença la démonstration des deux instruments ; il fut aussi précis et aussi clairContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #6 »

V ― Comment Marjolet fit monter Louis XIV à la Tour Eiffel. Le directeur de l’Exposition, prévenu par Marjolet de la visite de Louis XIV, avait cru à une plaisanterie du savant fantaisiste. Cependant un fonctionnaire était à l’entrée du pont d’Iéna, tout stupéfait à la vue de ces visiteurs étranges. Les voitures s’arrêtant brusquement devant l’entrée interrompirent les lamentations des courtisans inquiets. La Cour mit pied à terre ; un à un les tricycles arrivèrent aussi, éprouvés par quelques accidents ; deux tricycles avaient versé dans les fossésContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #5 »

FANTAISIE HUMORISTIQUE LE TRIOMPHE DE LA SCIENCE  par Joseph Montet (1852-1919) Première publication dans La Science Illustrée n°4 et 5, 22 et 29 décembre 1887, p. 62 à 63 et 76 à 78. Joseph Montet, romancier et nouvelliste, est né à Niort le 16 octobre 1852 et mort le 26 octobre 1919. Ancien élève de l’Ecole normale, il fut professeur de philosophie.    — M. Louis Vernet, de Paris ? fit Nathaniel Simpson en regardant une carte. Attendez ! Il prit sur son bureau un répertoire d’adressesContinuer la lecture « Le triomphe de la science — Joseph Montet (1887) »

  IV — S. M. éprouve quelques étonnements sur la route de Versailles. Le cortège s’ébranlait. Les tricycles partirent en avant et attendirent les omnibus devant la statue équestre du Roi. Louis fit arrêter ici les voitures et interpella Mansard en lui montrant les statues. Il paraissait satisfait de son effigie équestre, une surprise qu’on avait voulu lui faire, une flatterie délicate ; mais que signifiaient toutes ces autres statues autour de la cour ? — Rayard, Duguesclin, Sully, fort bien ! Vous vous y êtes fait mettreContinuer la lecture « Albert Robida — Jadis chez Aujourd’hui — Épisode #4 »