Le Géant d’Acier Chapitre V de La Maison à vapeur de Jules Verne (1880)   Je ne sais pas de plus complète stupéfaction que celle dont les passants arrêtés sur la grande route de Calcutta à Chandernagor, hommes, femmes,enfants, Indous aussi bien qu’Anglais, donnaient des marques non équivoques dans la matinée du 6 mai. Franchement, un profond sentiment de surprise était bien naturel. En effet, au lever du soleil, de l’un des derniers faubourgs de la capitale de l’Inde, entre deux épaisses haies de curieux,Continuer la lecture « Jules Verne — Le Géant d’acier (La Maison à vapeur, 1880) »

  Chapitre IX Le restaurant de la rue de Mercure   La rue de Mercure était située derrière le Forum, et me parut très fréquentée. Le res­taurant où nous entrâmes était plus étincelant de dorures, plus éclatant de lumières, plus resplendissant de vaisselles d’argent, plus garni de poteries vernissées et de meubles de luxe, que la Maison-Dorée ou l’hôtel Conti­nental. Je fus introduit dans une grande salle, dont les murailles, peintes à fresques, représentaient des natures mortes sur un fond couleur de brique.
 Des grivesContinuer la lecture « Une ville souterraine par Charles Carpentier (1887) — Épisode #9 »

Charles Fournel, « En l’an 3000 », in  Les Folles Images. Caricatures, Éditions P. Houin, 1859   EN L’AN 3000 De l’ombre des forêts deux hommes sortent nus ; Un vieillard et son fils ; ils trouvent une route, Pleine d’une herbe haute où le bœuf dort et broute : Pour eux, elle menait à des lieux inconnus. Nos aïeux étaient forts ! plus grands que nous ne sommes ! Voilà, dit le vieillard, la route des géants ! Cette route conduit vers des gouffres béants, Par là, sous les grands monts creusés parContinuer la lecture « Charles Fournel — En l’an 3000 (1859) »

  Chapitre VIII – Aux thermes de Sabinus   Les voyageurs qui ont visité l’Italie méri­dionale ne se sont pas arrêtés sans étonne­ment devant les ruines des thermes de Pompéi. Cette ville était d’une médiocre importance, et, ses thermes avaient cependant des propor­tions considérables. Avec une partie des ther­mes d’Agrippa, on a fait le Parthénon ; avec une partie des thermes de Dioclétien, on a fait l’église de Sainte-Marie-des-Anges, au­jourd’hui la plus grande église de Rome après Saint-Pierre. Mais, pour se faire une idée exacte deContinuer la lecture « Une ville souterraine par Charles Carpentier (1887) — Épisode #8 »

Ken « le Castor » était soucieux ! C’était un garçon de quinze printemps, auquel les hommes de la Tribu avaient donné ce surnom de Castor parce qu’il était adroit et industrieux. C’était, d’ailleurs, en regardant travailler les castors, que Ken était devenu comme eux. Il avait, en imitant ces animaux, apporté de grandes améliorations dans la construction des huttes ; mais cela ne lui suffisait plus. Depuis quelques jours, une idée le hantait ; cette idée était si hardie, qu’il ne la confiait à personne et n’osait l’exécuter. UnContinuer la lecture « Léon Lambry — Ken et son chien (1931) »

Chapitre VII – La grande revue   À mesure que nous avancions dans la grande voie qui longeait le palais, la foule devenait plus compacte. De longues files de litières et de basternes, dont les membrures étaient dorées ou argentées, et dont les rideaux d’étoffes précieuses, coquettement entr’ouverts, laissaient entrevoir des têtes de dames charmantes, se dirigeaient dans le même sens que nous. Nous allions, me dit-on, traverser le Champ de Mars pour nous rendre aux thermes. Sur notre chemin, nous devions voir un corpsContinuer la lecture « Une ville souterraine par Charles Carpentier (1887) — Épisode #7 »

  ALFRED JARRY « Commentaires pour servir à la construction pratique de la machine à voyager dans le temps » par le Dr Faustroll (1899) [qui était Alfred Jarry ? — qu’est-ce que la Pataphysique ? — la bibliothèque du Dr Faustroll] I. LA NATURE DU MILIEU  Il n’est pas plus malaisé de concevoir une Machine à explorer le Temps qu’à explorer l’Espace, soit que l’on considère le Temps comme la quatrième dimension de l’Espace, soit comme un lieu essentiellement différent par son contenu. On définit usuellement le Temps :Continuer la lecture « Alfred Jarry — « Commentaires pour servir à la construction pratique de la machine à voyager dans le temps » par le Dr Faustroll (1899) »

Chapitre VI – Une chambre comme on n’en voit plus Mes geôliers, accompagnés de quelques soldats, me conduisirent dans un appartement du palais, qui me parut être une cham­bre à coucher, et refermèrent la porte derrière eux. Je me trouvai seul, dans une vaste pièce voûtée dont l’ameublement, par sa singularité, par sa richesse et par sa valeur artistique, me fit, en ma qualité d’antiquaire, tomber dans une véritable extase. Je compris tout de suite combien les collections d’anti­quités de nos musées parisiens, si précieusesContinuer la lecture « Une ville souterraine par Charles Carpentier (1887) — Épisode #6 »

Dans le texte du célèbre discours de Marcellin Berthelot prononcé le 5 avril 1894 au banquet de la Chambre syndicale des Produits chimiques se dessine une anticipation heureuse que permettraient les progrès de la chimie.   Messieurs, Je vous remercie d’avoir bien voulu nous inviter à votre banquet et d’avoir réuni dans ces agapes fraternelles, sous la présidence de l’homme dévoué au bien public qui est assis devant moi, les serviteurs des laboratoires scientifiques, parmi lesquels j’ai l’honneur de compter depuis bientôt un demi-siècle, etContinuer la lecture « La chimie de l’an 2000 — Discours de Marcellin Berthelot (1894) »

L’INONDATION DU MÉTROPOLITAIN Comment la catastrophe se produira 18.319 VICTIMES — HORRIBLES DÉTAILS in Pour lire en traîneau : nouvelles entraînantes, éditions Berger-Levrault , 1908   Je me trouvais dernièrement en soirée dans une maison amie avec l’ex-célèbre Melle Couesdon qui était inspirée, comme chacun sait, par l’ange Gabriel. Et comme je lui marquais en riant ma profonde incrédulité, elle me répondit tranquillement : — Tout ce que vous voudrez, mais mettez-moi à l’épreuve et vous verrez que vous serez bien vite convaincu. Ainsi tenez, par exemple, voiciContinuer la lecture « L’inondation du métropolitain — Paul Vibert (1908) »