Lire le septième épisode Un nouveau personnage Le lendemain de ce jour, un coupé élégant et simple emportait vers le boulevard des Gobelins Franck et son inconnu. La voiture était venue chercher le docteur à son domicile de la rue Serpente, et elle allait au trot modéré des chevaux, ce qui permettait aux deux compagnons de route de causer tout à leur aise. L’attitude de nos deux personnages fut d’abord froide et embarrassée. Franck avait une foule de questions à adresser à son compagnon, etContinuer la lecture  »[Épisode 8] Les nuits de Paris — Pierre Zaccone »

Lire le sixième épisode   Le Boom-Upas C’est moi qui ai versé le poison, répéta-t-il après une seconde de silence. – Mais c’est un poison terrible. – Il est mortel… — Et vous dites cela avec un calme qui me glace. Ne savez-vous donc pas qu’il s’agit de Sylvia, et que, si elle meurt, je vous tuerai. — Enfant, répondit l’inconnu toujours impassible, la douleur vous égare ; revenez à la raison. — Eh ! que parlez-vous de raison, quand cette jeune fille est là mourante sousContinuer la lecture  »[Épisode 7] Les nuits de Paris — Pierre Zaccone »

  M. Thomas, chef de la Sûreté, était dans son cabinet, fort perplexe. Les deux coudes sur son bureau, et la tête entre ses deux mains, il songeait. Ah ça ! est-ce que ça allait durer encore longtemps, cette malchance, et les assassins n’auraient-ils pas bientôt fini de se jouer de lui ? Parole d’honneur, on aurait dit qu’ils le faisaient exprès ! Huit assassinats de suite, et des vrais, des gros, des crimes de fort calibre, de ces beaux crimes qui peuplent de visions horrifiques les rêves desContinuer la lecture « Le Photographe — Joseph Montet »

Un dortoir de folles à Sainte-Anne Quel spectacle plus impressionnant et plus douloureux que celui de ces pauvres êtres dont la raison a sombré ! Ils vivaient jadis complètement en marge de la société, rarement plaints ou respectés, presque toujours redoutés ou haïs. La philanthropie moderne a beaucoup fait pour ces déshérités. Elle reconnaît en eux un dépôt de toute la dignité d’un être humain provisoirement déchu de ses facultés les plus nobles, mais rendu sacré par son malheur. Aussi de tous côtés a-t-on multiplié lesContinuer la lecture « Un dortoir de folles à Sainte-Anne »

Le suicide d’un banquier américain dit « Le suicide à l’américaine » L’Amérique est le pays classique des excentricités. Nulle part le désir de sensations inédites n’est aussi puissant que chez ce peuple jeune qui, par une extraordinaire fortune, a pris en un siècle une si large place dans le monde. Ce goût de la bizarrerie se retrouve au plus haut dans l’acte de ce banquier de Baltimore qui s’est suicidé la semaine dernière. Chagrins intimes, pertes d’argent ou spleen tenace, on ignore encore le vrai mobileContinuer la lecture « Le suicide d’un banquier américain dit « Le suicide à l’américaine » »

Lire le second épisode III « Dans ces hautes maisons que vous avez vues, et qu’habitent six, huit, jusqu’à dix ménages, une seule cuisine centrale fonctionne, au sous-sol, comme dans les restaurants. Chacune des ménagères du groupe y jette à tour de rôle le coup d’œil du maître, si je puis dire. Tous les matins, deux menus, trois parfois, s’y élaborent, et sont présentés à chaque famille, qui choisit ce qui lui convient, et qui n’a plus, à midi, qu’à se mettre à table ; dans leContinuer la lecture  »[Épisode 3] — Lausanne en 1950 : un véritable voyage dans le temps grâce à la machine de Wells »

Leçon donnée par Mlle Sophie Muller, professeur de psychiatrie à la clinique de Hambourg en l’an 2000. (Traduit du volapuk par le Dr De Boeck.) Mesdames et Messieurs, Hier est entré dans notre service un homme âgé d’environ 22 ans paraissant appartenir à la meilleure classe de la société, en proie à une agitation considérable. Il s’était fait remarquer dans un des nombreux ballons qui font le service entre notre ville et Würzbourg par ses chants et sa tendance à lier conversation avec les damesContinuer la lecture « Que serait le monde sans alcool ? — Leçon donnée par Sophie Muller en l’an 2000, (1890) »

Lire le cinquième épisode Le Mal inconnu Toute la nuit, Franck fut en proie à une exaltation qui le tressaillir de tout son être. Il ne croyait pas un mot de ce que lui avait dit son mystérieux visiteur, et cependant mille idées folles, mille espoirs insensés faisaient irruption dans son cerveau. Que croire ? À quelle supposition s’arrêter ? Quel était cet homme qui le connaissait si bien, et qu’il n’avait jamais vu ? Pourquoi aurait-il ajouté foi à ses paroles ? pourquoi aurait-il cru à l’amour possibleContinuer la lecture  »[Épisode 6] Les nuits de Paris — Pierre Zaccone »

Lire le premier épisode II Et nous restâmes là deux heures environ, moi, questionnant et écoutant, lui, amusé de mon ignorance, me mettant au fait. J’ai résumé, de ses renseignements, ce qui m’a semblé pouvoir intéresser des Vaudois d’aujourd’hui. Le voici. ― D’abord, me dit cet homme aimable, il n’y a plus un Lausanne, mais deux, et même trois. Ici, au centre, les affaires, les grands magasins, la Bourse, la Poste centrale, les divers Départements, et en général tout ce qui régit ou intéresse, commercialementContinuer la lecture  »[Épisode 2] — Lausanne en 1950 : un véritable voyage dans le temps grâce à la machine de Wells »

  La Gloire 1 Frédéric Matabiau. Qui ça ? Un homme quelconque, fabriqué sur le même moule que tous les hommes, c’est-à-dire désirant faire parler de lui. Dès le sein de sa nourrice, Frédéric Matabiau fit de la gloire le but unique de sa vie. Voici comment il procéda pour y arriver. 1° Il rendit de grands services à sa ville natale. La gloire ne vint pas. 2° Il inventa une pommade infaillible contre la chute des cheveux. La gloire ne vint pas davantage. 3° IlContinuer la lecture « La gloire — Jean Rameau »