Lire le premier épisode III — Le Capital ! dit-on avec un respect craintif, — on parle de détruire le capital ! Hein ? … Ah ! Il y a longtemps que la raison, que la logique en a fait justice du Capital : est-il d’essence supérieure au travail et à la science ? Supposez des Rothschild quelconques, possédant toutes les mines d’or et de diamants de la terre, qu’en feraient-ils sans les mineurs ? Qui donc extrairait l’or du sable, le diamant de la gemme ? Donnez aux exploiteurs des carrières deContinuer la lecture « L’Ère nouvelle, Louise Michel (1887) — Partie 2 »

I Pareil à la sève d’avril, le sang monte au renouveau séculaire dans le vieil arbre humain (le vieil arbre de misère). Sous l’humus des erreurs qui tombent pour s’entasser pareilles à des feuilles mortes, voici les perce-neige et les jonquilles d’or, et le vieil arbre frissonne aux souffles printaniers. Les fleurs rouges du joli bois sortent saignantes des branches ; les bourgeons gonflés éclatent : voici les feuilles et les fleurs nouvelles. C’est une étape de la nature. Cela deviendra les fourrés profonds où s’appelleront lesContinuer la lecture « L’Ère nouvelle, Louise Michel (1887) — Partie 1 »

Le lieutenant Hankon Quiller, parachutiste renommé en Australie, a trouvé la mort récemment dans des circonstances tragiques. Après avoir survolé Sydney à une grande hauteur, l’officier sauta de l’avion qui le transportait, mais un coup de vent envoya le parachutiste dans une baie proche, laquelle est infestée de requins. Un canot automobile partit aussitôt à son secours, mais lorsqu’il arriva près des débris du parachute, l’aviateur avait disparu, dévoré par les squales. Le Petit journal illustré, 12 février 1928

Tous les dimanches, dans les colonnes d’ArchéoSF, le fameux journaliste Jean Lecoq prend la plume dans la rubrique L’œil de Lecoq ! Combien sont-ils, dans l’histoire de la littérature, ceux qui créèrent un genre, exploitèrent un filon qu’ils avaient découvert, et que nul n’avait exploité, dont nul, même, n’avait soupçonné l’existence avant eux ?… Combien sont-ils ? Comptez-les. Jules Verne, dont on va célébrer le centenaire, est incontestablement un des plus originaux parmi ces créateurs. Nos abstracteurs de quintessence, nos coupeurs de cheveux en quatre, nos précieux faiseursContinuer la lecture « Jules Verne le précurseur »

Arrestation mouvementée Deux cambrioleurs, surpris, à la fin du jour, dans l’escalier d’une maison parisienne, s’élancèrent sur les toits. La police, prévenue aussitôt, les poursuivit. Pendant de longues heures, à la lueur de lanternes sourdes, ce fut une chasse dangereuse le long des pentes glissantes et parmi la forêt des cheminées. Enfin, non sans peine, on se rendit maître des deux malfaiteurs trop hardis. Un de ces derniers soirs, à la tombée de la nuit, le concierge d’une maison de l’avenue de Clichy se trouvaContinuer la lecture « Course-poursuite sur les toits »

M. Lambre se faisait les ongles, quand on frappa. — Entrez ! dit le directeur de la société connue sous le nom : « Les grandes recherches interplanétaires ». Un jeune homme parut. Un moins de trente ans, mais sans morgue, qui portait un visage timide, des yeux effarés et dont la barbe en forme de forêt – la forêt noire – dissimulait mal son trouble. — Vous avez à me parler ? demanda M. Lambre à son chef de service. — Non, répondit l’arrivant, qui se reprit, s’écriant : —Continuer la lecture «  Le voyage dans la lune, Gaston Picard (1930) »

Lire le deuxième épisode III   Or, cela était fort grave, parce qu’on redoutait comme prochain l’immense conflit des nations du Nord, attendu et préparé patiemment depuis plus de trente années. Des signes certains de bataille commençaient à paraître dans le ciel et dans les propos des diplomates. On atteignait aux premiers jours du printemps ; et le printemps paraissait, de l’avis de tous les hommes de guerre, le moment le meilleur pour susciter le massacre mutuel des peuples. On redoublait d’activité dans les arsenaux etContinuer la lecture « Le Conte futur, Paul Adam (1893) — Partie 3 »

Tous les dimanches, dans les colonnes d’ArchéoSF, le fameux journaliste Jean Lecoq prend la plume dans la rubrique L’œil de Lecoq ! Le diamant vert vient d’arriver à Londres. Il n’a pas encore de nom, car on l’a trouvé tout dernièrement au Transvaal. Ce n’est que le diamant vert, un diamant tout menu, un diamant minuscule à côté du Cullinom, qui pèse 516 carats, et même du Régent, qui n’en pèse que 136. Le diamant vert ne pesait que cinq carats à l’origine : la taille l’aContinuer la lecture « Les pierres fatales »

Lire l’épisode précédent II   Les soldats attachent des lampions à des mâts le long des chemins de ronde. On hisse des drapeaux pleins de noms de victoire. Les vétérans agacent les singes rapportés d’Asie par les troupes du commandant de Chaclos qui fêtent, ce soir-là, leurs succès aux pays d’Orient. Le fort contient mille animaux singuliers, des chiens dépourvus de tout poil, des bouquetins apprivoisés, des perruches loquaces habiles à réciter les poèmes des barbares. On a construit des trophées avec des armes étranges,Continuer la lecture « Le Conte futur, Paul Adam (1893) — Partie 2 »

I   Philippe pressentit dans les lettres de son oncle le dessein d’unir Philomène au commandant de Chaclos. L’angoisse extrême qui le prit alors au cœur l’étonna d’abord. Sa cousine comptait cinq ans de plus que lui. En outre, elle avait un caractère grave, et elle agréerait certes mal les turbulences du cornette aux Guides qu’il était. Mais, à l’encontre de ces raisonnements et à mesure que le colonel, par sa correspondance, dissipait l’espoir d’une négation, Philippe apprit à connaître la douleur. L’image de laContinuer la lecture « Le Conte futur, Paul Adam (1893) — Partie 1 »